| Témoignages brutes sur le crash de
         Rétaud  21 mars 1944 Non traité, sans aucune synthèse
         personnelle. Michel Souris, le 24/05/04 La date en gras indique la date du témoignage.
           CRASH AVION LUFTWAFFE  RÉTAUD 
         Mardi 21 mars 1944     ALLAIRE Madeleine Née en 1923, 39/45: Chez
         Merle Rétaud, 1997 :  Nous avions terminé de manger. Je revenais du jardin, dans la maison mon frère
         (Jean Claude né en 8/1943) était dans sa
         voiture, c'est alors que j'ai entendu des bruits de
         mitrailleuse et j'ai regardé par la fenêtre.
         J'ai alors aperçu deux avions qui se
         battaient. Je suis sortie de la maison avec l'enfant. Un avion
         venait de s'écraser et il avait laissé ses
         ailes dans les peupliers, c'est ce qui l'avait
         dévié sur la gauche de sa trajectoire,
         évitant ainsi qu'il ne se soit écraser sur
         l'école. Au moment du crash un homme en tablier blanc
         se trouver à 11 mètres du point d'impact et il
         n'a rien eu. La distance avait été
         mesurée entre le point d'impact et cet homme qui
         était Monsieur Lagrelette. L'avion allié qui venait d'abattre l'appareil
         allemand est repassé je l'ai vu. A la métairie de Chermignac, alors que des
         personnes mangeaient des balles avaient sifflé
         au-dessus d'eux.  Quant aux aviateurs allemands, trois hommes, ils
         étaient grillés, gonflés et
         raccourcis
. Certainement par le feu. Un homme mort
         avait atterri sur mon gilet de laine que j'avais
         laissé posé au sol. Un des moteurs avait
         été projeté près d'une
         charrette, il y avait par terre la casquette d'un des
         aviateurs et des gants. Près des morts il y avait des
         cahiers d'écoliers. Alors que ce drame s'était
         déroulé des hommes étaient dans la
         vigne (A la taille) et sont donc venus sur le lieu du crash.
         Mais les Allemands étaient déjà sur
         place avec des gens de Chermignac. On m'a dit que l'avion allié qui avait abattu
         l'appareil allemand était piloté par un homme
         qui voulait se racheter (!). Il aurait aussi attendu que
         l'avion radar allemand décolle après avoir
         fait le plein. Auparavant ce même chasseur allié aurait
         abattu un autre appareil vers Corme-Ecluse (CM),
         peut-être même qu'il aurait abattu plusieurs
         appareils. Il en aurait abattu un au nord de Saintes et il
         aurait été
         félicité
   
 Anonyme - Du/Saintes/1997 : J'habitais à Rétaud, vers le garage
         (Défit) route de Cozes. J'ai vu un gros appareil qui
         tombait, il a coupé des peupliers et il s'est
         écrasé sur la route. Des gens, venus sur place, ont coupé les jambes
         des aviateurs pour dérober les bottes. Quand je suis retournée sur place, avec une
         copine, Mademoiselle C
.., j'ai trouvé un
         parachute, j'en ai découpé des
         morceaux.   
         
          
 ARMAND Henriette, née Corbinaud en 1932, 39/45:
         Les Limes Fontcouverte  17   2000: Fille d'agriculteur, aujourd'hui, veuve de
         Pierre ARMAND (né en 1930). Elle a quitté les
         " limes " en 1953. Mon mari habitait à Chermignac et il m'a
         raconté ce qui suit. A cette époque il allait
         à l'école de Rioux en vélo, pour cela
         il passait par Rétaud. Il faisait la route avec son
         frère et c'est à Rétaud qu'il a vu des
         débris d'un avion et un aviateur blessé
         grièvement, il hurlait à mort. Cet aviateur a
         été achevé par un officier allemand
         d'un coup de pistolet. 
         
          
 Témoignage de Monsieur ARMAND à MS le
         10/05/1994: A cette époque je venais chez ma
         grand-mère à " La fenêtre "
         Saintes. Les alliés effectuaient des missions avec de
         nouveaux appareils. Un seul avion anglais a abattu 3 avions
         allemands en 15 minutes. L'un à Rétaud, deux
         autres abattus et tombés vers Cognac,  L'avion qui est tombé à Rétaud
         s'était abattu près du cimetière. Parmi
         les victimes il y avait un aviateur allemand qui avait les
         jambes coupées, il a été achevé
         au revolver par un officier allemand qui était venu
         sur place. (De MS: Dans un magasin de Saintes MS a entendu une
         dame qui disait que sur le lieu d'un crash d'avion elle
         s'était enfuie à la vue d'un aviateurs aux
         jambes coupées (Ou une jambe). 
         
          
 BABIN Théophile, né en 1926, 1939/45:
         THENAC :1998  Un jour un avion allemand est passé, il avait
         un disque de détection de mines. Ces avions
         étaient chargés de détecter les mines
         placées par les alliés. Un chasseur est arrivé et il a tiré une
         rafale; nous l'avons entendu car nous étions dans la
         champagne. L'avion allemand, qui allait en direction de
         COGNAC, a été mitraillé entre les "
         Arènes " de THENAC et le bas de CHERMIGNAC. Au-dessus
         de CHERMIGNAC le chasseur a tiré une autre
         rafale. Au lieu-dit " Le petit buisson " nous avons
         ramassé des douilles de 12,7 mm. Il a
         été dit que le chasseur allié,
         après avoir mitraillé un train, a
         été abattu à son tour. Nous avons été sur le lieu du crash,
         l'avion brûlait et les Allemands étaient sur
         place. Ils ont été très
         déçus, quand, découvrant la croix
         gammée, sur la queue de l'appareil, ils ont
         constaté que l'un des leurs avait été
         descendu ils avaient pensé que c'était un
         appareil des alliés. Quand nous sommes arrivés, les Allemands nous
         ont chassé à coup de... Raoust... Il y avait deux allemands près de l'avion, l'un
         d'eux brûlait et n'était pas mort; il a
         été achevé. Sur le lieu du crash on avait découpé un
         morceau de pneu. 
         
          
 Sur: Mme COMBEAUD 17 LES ESSARDS Parente: Mme COMBEAUD Brigitte, bibliothécaire
         NIEUL LES STES ARMAND Louis né en 1929, frère de
         Pierre. 39/45: CHERMIGNAC 17 : 2004:  Un jour des chasseurs américains (Nouveaux
         modèles) ont descendu un avion allemand qui passait
         presque tous les jours. Cet appareil était
         équipé d'un grand disque (Appareil de
         détection
).  Tout l'équipage est mort dans le crash de
         l'appareil. L'avion était tombé le long du mur
         du cimetière de Rétaud (ou Rioux
         !) A Chermignac il y a eu des traces de balles dans les
         portes et des balles explosives dans les ormeaux. Les
         miradors allemands de la base de Paban (Les Gonds 
         Près de Saintes) tiraient sur les avions
         (Alliés). 
         
          
 BAILLOU Simone, né le 1/9/1921 à Tesson
          17 : 1939/45: TESSON  Le bourg 18/04/04:  J'avais appris qu'un avion allemand avait
         été abattu à Rétaud, aussi avec
         une camarade je m'étais rendue sur place. J'ai vu des
         corps carbonisés et raccourcis. 
         
          
 BERTEAUD Guy né vers 1934, 39/45: La
         sablière SAINTES :6/2/2000 :  Le 21 mars 1944. Je me trouvais au milieu du champ, derrière la
         maison familiale en compagnie de mon père. C'est
         alors que nous avons aperçu un avion allemand
         (Plusieurs moteurs) il allait dans le sens NNW - SSW, et,
         alors qu'il était rendu dans l'axe du village des "
         Bouyers " (Certainement au-dessus) un chasseur est sorti des
         nuages et passant par en dessous il l'a
         mitraillé. Puis le chasseur allié est remonté et en
         piquant, cette fois sur l'appareil allemand il l'a
         mitraillé à nouveau. Pour en finir l'avion allemand a été
         s'abattre vers le cimetière de Rétaud. Je me suis rendu sur place et je me souviens avoir vu
         un corps accroché dans les branches d'un
         arbre. 8 Croquis et photo du champ de vision du
         combat. 
         
          
 BERTEAUD Rémy, 39/45: La sablière
         Saintes 17 : 7/8/1995:    L'avion allié qui a attaqué l'appareil
         allemand était de couleur rouge. Le chasseur
         allié a attaqué par en dessous et il s'est
         échappé de l'avion allemand une épaisse
         fumée, ce dernier suivant alors un axe passant par le
         moulin à vent, a alors ramassé la ligne
         électrique puis les peupliers, ceci dans l'axe avec
         le cimetière de Rétaud (Un peu à
         gauche) 
         
          
 Ginette BILLON (Divorcée) née en 1935,
         39/45: " Chez Sauzeaux " THENAC : 10/2003:  Cette journée là je me trouvais à
         l'école de THENAC, notre maîtresse s'appelait
         mademoiselle BOUTINET. La maîtresse avait entendu un avion et elle nous
         avait fait sortir dehors. J'ai aperçu un avion qui
         passait au-dessus de l'école, il y avait des flammes.
         L'avion semblait venir de Saintes et se dirigeait sur
         Rétaud. On a dit qu'il était poursuivi par
         d'autres (ou un) avions. L'avion a été s'écraser
         près du cimetière de Rétaud. Il avait
         coupé des peupliers et j'ai bien vu qu'il avait
         labouré la terre avec ses hélices. Le dimanche suivant les gendarmes français
         étaient venus sur place avec des chiens. Ils avaient
         récupéré une chaussure et ce n'est
         qu'après que j'ai compris qu'il devait y avoir
         quelque chose (d'humain) dans celle-ci
 Ma mère a gardé pendant longtemps un
         morceau d'obus dans sa boite à boutons. Elle avait
         aussi ramassé des lambeaux de parachute, de couleur
         bleue. Je ne me souviens pas qu'elle ait fait des chemises
         avec. 
         
          
 Témoignage intégré  Sylvette COURPRON, née BILLON en 1944: 39/45:
         chez Sauzeaux THENAC :10/2003 :  Mes parents m'ont raconté qu'un avion
         était tombé entre TESSON et RETAUD et qu'un
         parachutiste était tombé vers le
         cimetière de RETAUD. Ma mère avait fait des chemises à ma
         sur Ginette et pour elle-même. Je revois ces belles chemises avec des ajourés
         dans le tissus. 
         
          
 BILY Robert, 19 ans en 1944, 16/03/1995 : Un jour un bi-moteur noir venant de Cognac et volant
         en direction de Royan (Altitude 400 mètres environ)
         passait dans le ciel quand un autre avion est arrivé
         (De Chermignac) et en remontant il l'a mitraillé par
         le dessous. L'appareil, un avion allemand est tombé vers
         Rétaud. 
         
          
 BRASSEAU Valmont, né en 1913, 39/45: Les Bodins
         Chermignac - 17, 16/12/1997 : Domicilié à
         Chermignac depuis 85 ans   Je me trouvais chez moi aux " Bodins ", j'étais
         occupé à tailler la vigne, à
         l'arrière de ma propriété en bordure de
         route. J'ai vu passer un avion allemand suivi par un chasseur
         allié. J'ai vu le " zingue " décliner, j'ai
         cru, avec d'autres personnes, que l'appareil allait tomber
         vers les " Hillairets ", nous avons aussi pensé
         à " Brassaud ", mais rien là-bas non plus.
         Nous nous sommes donc dirigés vers l'endroit
         d'où venait une fumée. C'est ainsi que vers le cimetière de
         Rétaud, l'avion, après avoir
         décapité des peupliers s'était
         écrasé. Ce n'était pas beau à voir, nous
         étions les premiers arrivés sur place, puis le
         Maire de Rétaud est arrivé et bientôt il
         y eut l'arrivée des allemands. J'ai vu les trois victimes, grillés et
         raccourcis Nous ne sommes pas restés sur place mais
         nous sommes revenus le soir. Je crois que par la suite l'autre avion est
         tombé vers Chaniers (!) (Peut-être Chepniers ou
         bien Champniers (En 16)
.. !!!! 
         
          
 CHABOT Daniel, 1994:  Au cours d'une attaque de l'aviation alliée de
         Cognac / Royan. Voire la date de la chute de la forteresse
         à Corme Royal (31/12/43)
.  Un trimoteur allemand est tombé près du
         cimetière de Rétaud, les corps des victimes
         étaient autour de l'épave de l'avion. Un témoin qui avait pris l'arme de l'un des
         aviateurs (Pistolet) l'avait juste remis à sa place
         quand les Allemands sont arrivés. 
         
          
 CHARRÉ Franck, né en 1931, 1944: " La
         croix " Chermignac  17, 10/12/1997 :  Nous étions au déjeuner et nous avons
         entendu des tirs de mitrailleuses. Dehors on a aperçu un avion en feu, il devait
         perdre de l'essence car en dessous de son trajet un bois
         brûlait. Etait-ce un réservoir largable..
         ! L'avion passait vers " Beau chêne " où se
         trouve ce bois, près d'une petite mare. A " Claveau "
         la maison où demeure Guy Boucher il y a eu un impact
         au-dessus de la porte. Témoin intégré: Guy Boucher (9, rue Claveau) qui a recrépi sa
         façade n'a pas vu l'impact. Sa façade
         était face à Thenac (Sud- Ouest). L'ancien
         propriétaire de cette maison était Monsieur
         Gontrand MAURIN . 
         
          
 COTTY Pierre né en 1923, 1923: NANCRAS, puis
         les " Châteliers " Rétaud  17
         (Cultivateur) Du 13/0743 au 4/9/44: Résistant rallié
         à " France  Alerte " de Bordeaux, 1997 :
          Un avion allemand a été abattu à
         Rétaud par un avion allié. Ce dernier appareil
         était un " Ventre rouge " (Surnommé ainsi par
         les gens). Je me suis rendu sur place après, j'ai vu les
         corps calcinés et on voyait bien les bottes. 
         
          
 DELOUME Roger, né le 12/9/1921 à
         Saintes, 39/45: Rétaud (A partir de mars 1944),
         2/2003 :    Un avion allemand avait été abattu
         à Rétaud. Je m'étais rendu sur place
         par la suite et j'ai vu Des débris de l'avion;
         c'était au coin du cimetière. Les gens racontaient que les corps des aviateurs
         allemands étaient très raccourcis. 
         
          
 ERMAIN Marcel, né en 1909, 1939/45: " Brassaud
         " Rétaud - 17, 1997 :  Je me trouvais à Brassaud et j'ai vu un avion
         qui venait de Saintes et qui se dirigeait vers Rétaud
         en perdant de l'altitude. Après avoir fauché
         des peupliers l'appareil s'était écrasé
         sur le talus avant le cimetière de
         Rétaud. 
         
          
 HAUSHERR Odette née MORIN, née en 1920
         au Mans 39/45: Nous étions deux enfants. Mon
         père a quitté l'armée et il est venu
         à Saintes au 97, rue st Vivien; durant 1 an ½.
         Ensuite il est venu habiter au 21, rue Emile Combes,
         Février 2003:    A cette époque j'étais donc institutrice
         à Rétaud et je m'occupais des Cours
         préparatoires. L'instituteur était M FOUCHER
         et il y avait Mlle TETAUD et moi-même. C'était fin mars 1944, je me trouvais dans mon
         appartement à Rétaud; je mettais mes
         socquettes blanches, c'était la coutume en
         été. Les fenêtres de la chambre
         étaient grandes ouvertes et c'est alors que j'ai
         entendu un bruit de mitraillage et un bruit d'avion. Je
         regarde et je vois un petit avion au nez rouge qui semblait
         tout content (Par sa manière de voler) et au loin
         j'ai aussi aperçu un autre avion, duquel
         s'échappait de la fumée.  Ce deuxième avion se rapprochait, il arrivait
         sur nous, perdait de l'altitude, son panache de fumée
         grossissait. Brusquement cet appareil a dévié
         de sa trajectoire qui l'aurait mené sur le bourg, et
         il a été s'écraser à
         côté du cimetière, après avoir
         fauché plusieurs peupliers. L'appareil a
         explosé déclenchant un énorme brasier.
          Cela a été une de mes plus belles peurs
         de ma vie. Je suis donc revenue à l'école. Les
         deux aviateurs allemands qui se trouvaient à bord de
         cet appareil ont été carbonisés,
         ratatinés. Cela s'était passé durant l'interclasse,
         les enfants étaient en récréation et
         certains se sont échappés par les portes et
         des parents affolés venaient voir ce qui
         s'était passé. De tout l'après midi
         nous n'avons pas travaillé, les enfants avaient eu
         tellement peur qu'on ne pouvait rien en tirer. Le soir du crash de cet avion l'heure du couvre-feu
         avait été avancée. 
         
          
 JOYAUX Henri, né en 1935,1939/45: Les moulins
         des Bodins Rétaud 17 (Assez proche du site  Sur
         le parcours avion.. ), 19/11/1995 :  Je me trouvais dans la cour de l'école de
         Rétaud. J'ai vu arriver un gros nuage de fumée
         sur l'école. C'était un avion qui tombait, il
         aurait été dévié sur sa gauche
         en heurtant la ligne électrique. Mon père est venu nous chercher à
         l'école ma sur et moi. Le soir l'avion
         brûlait toujours et les Allemands étaient sur
         place. 
         
          
 MERLE née TARD, en 1929, 1944 : Rue principale
         Rétaud  17, 26/10/1995 : (Mère de
         Christian Merle) :   Un avion allemand a été abattu.
         C'était l'année de mon Certificat
         d'études primaires. Ce jour-là, vers 15 
         16 h 00 (récréation
) je me trouvais vers
         les grillages de l'école du bourg. Des avions se sont battus et l'un d'eux s'est
         écrasé. Il y avait un avion allemand et deux avions canadiens
         (!). L'appareil allemand, déjà touché,
         a heurté une ligne à haute tension et a pris
         feu, explosant avant de toucher le sol. Je me souviens bien de cette boule de feu. Au sol il y
         a eu beaucoup de pétarades. Il y a eu cinq
         morts. C'était à l'époque du
         bombardement du camp de Cognac (Châteaubernard 
         Lutwaffe) Témoin intégré: MERLE Christian
         (Né bien après la guerre) 39/45: Ses parents habitaient dans la région du
         crash. 8/1996  5/2000 :  J'ai des pièces de l'avion allemand, mais je ne
         les retrouve pas. Des parents m'avaient donné un
         pistolet lance fusées. La mère de mon épouse (Marie-France) qui
         demeure " chez Loubat " avait fait des mouchoirs avec les
         parachutes de ces fusées. Dans la palisse, derrière l'atelier de Monsieur
         Tard (Site du crash) entre le crash et le sens
         d'arrivée de l'avion, on a vu pendant longtemps la
         découpe du passage de l'avion. 
         
          
 ROUDIER Jean, né en 1930, 1939/45: La grange
         des Boiffiers Saintes, 5/11/1995 :  Un avion allemand, un Junkers avec un cercle, est
         tombé vers Rétaud. Quand cela s'est
         passé je me trouvais dans le jardin avec mon
         père. Deux avions, " Spitfire ", sont arrivés
         par ne dessous l'avion allemand et l'ont mitraillé.
          Je me suis rendu sur place, l'avion brûlait et
         les Allemands étaient présents. 
         
          
 ROULLIN Pierre, né en 1924,1939/45: " Champagne
         " Chermignac  17, 1999 :  (Rencontré par hasard dans la rue à La
         Rochelle  Aytré où il demeure depuis
         10/1945, après avoir été cultivateur il
         était rentré à la SNCF) Au moment des faits je me trouvais dans la nature.
         Ainsi vers les 1 h 00 je sortais mes bêtes, soit mes
         deux bufs et mon cheval. Un avion bi moteur est
         arrivé, il " rasait " la maison à la "
         champagne ", en fait l'écurie. J'ai donc entendu cet
         appareil allemand et il avait deux chasseurs alliés
         après lui qui le mitraillaient (Des balles ont
         traversé ma charpente), pour en fin de compte
         continuant sa trajectoire il a été
         s'écraser à Rétaud.  Le soir je me suis rendu sur place en vélo, les
         aviateurs allemands étaient en
         morceaux
. 
         
          
 SEGUINAUD née F. RENAUD née en avril
         1916, 39/45: La Libarderie RIOUX  17, 23/10/1995
          30/04/1996, (fille à Rochefort 
         17) J'ai habité à la " Libarderie " de 1941
         à 1945, puis en décembre1945 j'ai
         travaillé à la Poste de Saintes. Cette journée là ce devait être
         vers les 3 h 00 au soleil quand les faits sont
         arrivés. Je me trouvais chez moi à
         étendre mon linge sur la clôture de ma
         propriété du côté de chez ma
         sur, j'ai entendu un mitraillage et je me suis
         retournée et j'ai alors vu un avion qui se
         détachait des autres avions et qui volait en
         direction de Rétaud, j'ai vu une (Des
 !)
         étincelle et de la fumée. Cet appareil "
         battait de l'aile ", puis il s'est incliné sur le
         côté et très vite il y a eu une
         très forte explosion. L'avion allemand s'est
         écrasé à Rétaud.  Durant ce temps mes enfants faisaient la sieste
.
          Le lendemain, en compagnie de mon beau-frère
         (1947 ) de ma sur et de leurs employés
         maçons, je me suis rendue sur place en vélo
         avec un enfant sur le cadre du vélo (ma fille avait 8
         ans), à cette époque j'avais deux
         bébés. Sur le lieu du crash de l'avion il y
         avait cinq morts éparpillés. Les hommes morts
         et le plus près de l'avion avaient les
         vêtements qui brûlaient à petit feu.
         Quant aux morceaux de l'avion ils fumaient encore. La
         police, qui est arrivé en moto, nous a fait
         dégager en nous disant qu'on n'avait pas à
         voir cela. Les morts avaient le ventre à l'air, ils
         avaient les yeux vitreux Je me souviens que c'était
         une journée très chaude.  Les militaires (Allemands
) qui étaient
         aussi venus sur place avec deux " jeeps " sont descendus
         avec leurs fusils mitrailleurs ils nous ont poussés
         et nous ont fait partir. La lettre manuscrite de Madame Seguinaud constitue un
         document du dossier. 
         
          
 SIROT Pierre, né le 6/12/1920, 1939/45: " Le
         rocher " PISANY  17, 21/05/2000 : (Un fils né
         le 13/05/1944)   Deux avions de chasse alliés ont attaqué
         un avion allemand. L'avion allemand est arrivé en
         rase mottes, il a coupé une ligne à haute
         tension et il a fauché des peupliers, puis il a
         heurté le talus. Quand l'appareil a heurté le
         sol le kérosène s'est enflammé, une
         vieille institutrice, certainement venue vers l'avion
         s'était évanouie du fait de l'explosion des
         munitions de l'appareil. Il a été
         retrouvé une des roues vers le
         cimetière. Nous avions été aussitôt sur place
         avec Robert Patry, ce dernier avait
         récupéré une botte avec un pied
         dedans. 
         
          
 SITAUD Colette (Epouse de Jean),1939/45: Rétaud
          17 (Sur de Madame Dubreuil),18/03/1997 :
          Nous étions à l'école et on nous
         avait dit qu'un avion avait failli s'écraser sur
         l'école. En effet alors que nous étions en
         récréation, un matin, on avait aperçu
         une boule de feu dans le ciel puis une explosion avait
         été entendu. L'avion avait éclaté au sol et le choc
         avait fait s'ouvrir des tombes, le cimetière
         était à côté du point de chute.
          
         
          
 TARD Jacques, né vers 1940, 1939/45: le bourg
         Rétaud  17, 7/1995 :    A cette époque j'avais 4 ans et au moment des
         faits il était au mur qui séparait le terrain
         de sa maison de la cour de l'école Le crash d'un
         avion allemand a du arriver le 19 ou le 21 mars 1944, vers
         les 13 h 30  14 h 00, soit vers l'heure de la
         récréation à l'école. Un avion deux moteurs venait d'être abattu par
         un canadien et des témoins ont raconté avoir
         entendu des hommes qui hurlaient dans l'avion avant le
         crash. Ces tirs ont été perçus vers le
         village de " Pradelle ". L'avion dans sa chute au sol avait
         traversé une haie et avait fauché des
         peupliers. Les peupliers existant aujourd'hui, au même
         endroit qu'autrefois ont été
         replantés. Des corps calcinés ont été
         chargé avec des fourches sur de la paille à
         l'arrière d'un camion. Il y avait une roue vers le
         cimetière et il y a certainement encore des morceaux
         dans le champ. Certaines pièces d'avions que j'avais
         retrouvé ont servi avec le béton dans mon
         atelier (Le sol à droite). Je sais qui a les deux
         magnétos de l'avion. Par contre il n'y avait pas de
         cercle (Détection) sous l'avion. Les moteurs étaient resté là-bas
         quelques temps, un cultivateur a du les tirer avec ses
         chevaux. Témoin intégré :CHAUVET Michel,
         Botte - A l'heure de l'école, si les peupliers
         n'avaient pas stoppé l'avion il allait sur
         l'école. 
         
          
 TERCINIER , Domaine des forges CHERMIGNAC, 23/09/2001
         (Recueilli au domaine des forges)   Je me souviens avoir vu un avion allemand poursuivi et
         mitraillé par un avion américain. L'avion allemand, après avoir fauché des
         peupliers s'est abattu près du cimetière de
         Rétaud, je me souviens des corps calcinés des
         aviateurs. L'avion américain, après avoir abattu
         l'avion allemand, est repassé en battant des
         ailes. 
         
          
 TOURNIER Guy, 1939/45: Rétaud - 17, 10/2002 :
          Ce jour-là je me trouvais près d'un
         chêne et j'ai entendu des tirs de mitrailleuses
         d'avion. J'ai entendu siffler des balles et une balle
         s'était piquée sur la route vers le lieu-dit
         la Forêt. L'avion allemand qui venait d'être
         abattu s'était écrasé près du
         cimetière de Rétaud. Un aviateur allemand qui avait sauté trop tard
         a été retrouvé mort, encore avec son
         parachute dans le bas des peupliers derrière
         l'atelier de Monsieur Tard. Des femmes qui avaient
         ramassé le parachute ont fait des chemises
         avec. Témoin intégré: TOURNIER Bernard
         (Fils de Guy),1998 :  Suite au mitraillage de l'avion allemand qui est
         tombé à Rétaud, abattu par un avion "
         Corsair ", il y a eu des impacts de balles sur la route.
         L'avion allié avait mitraillé en
         piqué. Ces impacts étaient sur la route COZES 
         SAINTES. Dans le village de " Chez labbé " dans une
         zone devant la maison Guichard et un dépôt. En
         fait vers Rétaud  Plaisance (Commerce) (De MS: Après investigation: Aucun indice
         relevé) 
         
          
 TOUZEAU Robert, né en 1936,1939/45: Pisany -
         17, 6/2000 :  A cette époque j'allais à l"école
         à Varzay. Nous étions occupés à
         jouer avec nos billes à l'école. Un avion est
         arrivé et il a frôlé l'école, il
         s'est écrasé à côté du
         cimetière de Rétaud.  
         
          
 YVON Louis, né en 1931, 39/45: MEURSAC, 2001
         & 01/2003 : Crash d'un avion allemand à Rétaud
         : Nous allions sur place en vélo, avec un copain,
         nous emmenions une bouteille d'eau et des rasoirs pour
         découper des lamelles de caoutchouc dans les pneus de
         l'avion allemand. Nous étions des " dépeceurs
         ".    24/06/2006 : Bouhard Yves, né : 29 juillet 1921.
         Epouse née Paulette Beneteau le 11 septembre 1926
         (Originaire de Pessines)
 Monsieur : au début de la guerre je travaillais
         comme menuisier à l'entreprise Demenier, rue
         Eugène Delaunay à Saintes. Je me suis
         marié en 1943. Madame, J'étais juste mariée. A cette
         époque j'étais locataire à
         côté de la maison de L P Rue de Bel air,
         dernière maison après le puits), dans le
         bourg. Je me souviens que j'allais chercher de l'eau au
         puits, alors que le mitraillage a eu lieu et que les avions
         se poursuivaient
 dans le ciel.  Il y a eu des balles qui ont
         pénétré dans la maison de Gontrand
         Morin (Décédé), au " Claveau ". Le
         propriétaire actuel est G B, rue Claveau. Mais la
         maison (Aujourd'hui le n° 11 , logement central
         occupé de nos jours par la famille B) a
         été réparée et de ce fait il n'y
         a plus de traces.  Ainsi dans la maison Maurin des projectiles
         étaient passés par la fenêtre et avait
         pénétré dans le mur (Cloison
. !!)
         ; j'ai constaté les impacts. C'est M. Cormier qui
         avait enlevé un des " Obus " (Sic..) du mur. Il a
         été précisé que les projectiles
         avaient environ 20 mm de diamètre, c'est Gontrand
         Morin qui l'a dit.   Monsieur, A cette époque je travaillais pour les
         Allemands à la Base aérienne de Fontenet -
         17. Je ne me suis rendu sur place que le lendemain. J'ai
         ramassé dans les herbes le viseur d'une mitrailleuse,
         je l'ai toujours et je peux vous le donner. Je l'avais
         démonté sur un support. Mon frère avait vu un pilote mort sur le sol et
         un officier allemand l'avait retourné avec son
         pied
 Reçu ce viseur : Diamètre 7 cm, photo
         prise ce jour.  
 M.Bouchet : Cette façade était un grand
         mur avec une porte en bas avec une fenêtre en haut.
         J'ai fait les ouvertures et les logements par la suite. On
         voit encore un impact sur le haut du logement de M. B. Il y
         avait deux impacts sur cette façade, j'ai une photo
         avant les travaux. Pour l'impact restant visible ; il lui
         semble que le tir venait de la gauche. M.Cormier demeurait
         de l'autre côté de cet immeuble. Photo vue
         
. 
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