Lundi 28 avril 1941

Loudéac

"Quilliampe"

Hampden I AD834

Codé VN-?


Afficher Le 28 avril 1941 sur une carte plus grande

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Handley Page Hampden "Mark I"

 

Flying Officer. WHITECROSS, JAMES ALEXANDER. (Evadé).

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Warrant Officer. MARTIN JAMES EDWIN. (Prisonnier).

Flight Sergeant (W.Op./Air Gnr.). ROSS, DOUGLAS FREDERICK. (Tué).

Sergeant (W.Op./Air Gnr.). O'HARE, JOSEPH FRANCIS. (Tué).

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LOUDÉAC. Côtes d'Armor. Nuit du 28 au 29 avril 1941.

Village de Quilliampe. Chute du bimoteur Handley Page Hampden de la Royal Air Force. Hampden, type I AD834 - Codé VN-?

 

Sur la base aérienne de Lindholme au nord de Doncaster dans le Yorkshire (nord est de l'Angleterre). Le n° 50 Squadron RAF est affecté depuis juillet 1940, époque ou il est arrivé sur cet aérodrome, à de nombreuses missions de bombardements en particulier sur l'Allemagne (Berlin principalement) mais aussi à des missions contre la flotte ennemie en Norvège, également à des missions ciblées de dépose de mines marines sur les côtes de France et du nord de l'Europe. Ce bombardier moyen anglais sorti en 1936 n'est pas adapté aux bombardements lourds et de plus demeure très vulnérable n'ayant qu'un armement restreint de 4 à 6 mitrailleuses Vickers 303 de calibre 7,7 millimètres, c'est pourquoi il n'effectue que des missions nocturnes. Les états-majors de la RAF nomment ainsi gardening area (zone de jardinage) les cibles à atteindre où les équipages parvenus à leurs buts déversent leurs cargaisons dans un espace maritime précis. Cette action est appelée ''Plant vegetables in Cinnamon area'' (planter les légumes dans la zone Canelle). Tout ceci codé pour défier les écoutes ennemies. En effet en ce début d'année 1941, la côte Atlantique Française voit s'ouvrir de gigantesques chantiers de constructions de bunkers de toutes dimensions mais surpassés par les projets de bases sous marines sur Brest, Lorient, Saint Nazaire, La Pallice, La Rochelle et Bordeaux.

Ce lundi 28 avril 1941, 5 missions de largage de mines sont prévues sur l'entrée maritime du port de La Rochelle, La Pallice. Le premier des 5 Hampden décolle à 20 heures 30 minutes. Tous ces appareils vont suivre approximativement la même route qui les conduira à destination sachant qu'arrivés sur zone ils devront cibler exactement l'endroit du mouillage (pintpointing). Le vol s'effectue en ligne directe de Lindholme vers Weymouth dans le Dorset (bordure maritime sud de l’Angleterre), puis traversée de la manche vers Quiberon (survol des Îles Anglo-Normandes) et ensuite orientation finale vers La Rochelle. La météo n'est pas optimale pour la navigation de nuit. En effet le survol de l’Angleterre se fait au dessus d'une couche nuageuse allant de 3000 pieds (900 mètres) à 9.500 pieds ( 2800 m). Sur la Manche le temps devient plus clair mais arrivé sur la France un ciel brumeux ne facilite pas la progression. A Lindholme, les avions vont se succéder sur la piste pour le décollage. Le dernier aux environs de 23 heures. Il faut compter une durée de 7 heures environs pour ces missions longues. Seul le second bombardier assurera une mission avec succès. Le dernier rentrera à la base sans avoir largué ses mines. Ce sera aussi le cas pour le premier. Pour ce qui est des deux autres hélas ils ne verrons pas le retour. En effet le 4ème Hampden AD782 sera touché par un tir ennemi et disparaîtra corps et biens dans l’océan. Les corps de 3 aviateurs seront repêchés et inhumés en France, le 4ème ne sera jamais retrouvé.

 

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Carte du trajet de la mission pour l'Hampden

 

Pour Le Hampden AD834 ce sera aussi le drame. Le pilote, le Flying Officer Whitecross James Alexander, âgé de 24 ans (matricule 41888) de nationalité Canadienne s'efforce de localiser la zone. Il est secondé par le Warrant Officer Martin James Edwin, copilote qui lui non plus n'y arrive pas. Dans un épais brouillard ce n'est pas facile. Le Flying Officer décide de rechercher une cible alternative, qu'il trouvera sur la route du retour. Les mines seront immergées devant Lorient. A bord de l'avion deux autres membres d'équipage sont en poste arrière près de leur mitrailleuses prêtes à faire feu sur les chasseurs ennemis. Le Flight Sergeant Ross Douglas Frédérick et le sergent O'hare Joseph Francis sont aussi radios opérateurs. Quelques minutes avant minuit, le Hampden AD834 envoie un message à sa base où il est précisé que la cible prévue n'a pas été atteinte mais qu'un autre objectif alternatif à été visé. Ce message indique également les soucis du pilote qui signale que son moteur bâbord (gauche) est en grande difficulté de fonctionnement et pose à l'avion beaucoup de problèmes de maintenance en vol. En effet la pression d'huile ne cesse de tomber. Rien dans ce message, ni dans (ORB), l'Operations Record Book (enregistrement du rapport de mission) n'indique l'éventualité d'avoir été touché par un obus de DCA. On s'oriente plus vers une panne ayant entraîné de graves difficultés de vol puis de la chute. Il est environ 1 heure 30 du matin en ce mardi 29 avril 1941 quand plusieurs Loudéaciens sont réveillés par un grand bruit déchirant la nuit. Certains se lèvent et voient une lueur qui illumine le ciel au nord de la ville. Un témoin rapporte que l'on avait pensé au dépôt d'essence installé par les allemands au camp de la Secouette sur la commune de La Motte. Il n'en est rien. Le bombardier britannique AD834 vient de s'écraser, après avoir fait plusieurs tours au dessus du village de Quilliampe, juste en bordure du chemin vicinal numéro 18. Il est en feu entraînant dans la mort les malheureux sergents O'hare et Ross qui n'ont pu s'échapper à temps de l'avion. Pourquoi ces deux aviateurs installés aux postes arrières n'ont t-ils pu se sauver en sautant comme l'on fait leurs camarades ? Vraisemblablement l'ordre d'évacuation a été donné au dernier moment. Pour les aviateurs Anglais les consignes étaient claires. Il ne fallait sauter que lorsque tout était devenu impossible. Autrement dit parfois trop tard. Rappelons aussi qu'il fait nuit, donc aucune visibilité. A la dernière minute il fallait s'équiper du parachute car les aviateurs ne le portaient pas sur eux de manière à être plus mobiles. Nous avons vu dans d'autres chutes d'avions des membres d'équipages qui ne trouvaient plus leur parachute et qui le retrouvant s'équipaient dans l'urgence. Lors de son retour en Angleterre après son évasion le pilote signalera que peu avant Loudéac la pression d'huile avait totalement chuté et qu'une fumée dense s'échappait sur sa gauche et qu'au dernier moment des flammes sont sorties du moteur. Le pilote et le copilote ont sauté en premier, pensant que les deux sergents, qui avaient reçu l'ordre d'évacuer, les suivaient immédiatement. Le lieu d'atterrissage du Flying Officer Whitecross et de son copilote prouve bien qu'ils l'ont fait juste au dernier moment car ils sont tombés tout proche du lieu du crash. Une altitude trop basse n'aurait pas autorisé l'ouverture du parachute et les aurait eux aussi entraînés dans une mort certaine.

 

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Plan des positions de l'équipage dans l'Hampden avec  les sorties d'urgence

 

L'avion continua de brûler toute la nuit. Au petit matin c'était l'effervescence sur les routes et chemins, les Allemands avaient envahi la zone. Les gendarmes Français avaient été requis par l’État Major allemand pour se joindre aux recherches des aviateurs évadés et aussi garder les lieux pour éviter la foule. Dans la carcasse du bombardier encore fumant gisaient les cadavres des deux malheureux aviateurs Anglais. Les Allemands procédèrent à la fouille de toutes les maisons proches de Quilliampe. C'est ainsi qu'il arrêtèrent au domicile de monsieur et madame Fraboulet, le Warrant Officer Martin qui s'étant cassé une jambe en touchant le sol vint se réfugier chez eux à environ une centaine de mètres de son avion. Il fut dirigé vers l’hôpital proche sous bonne garde. L'accident s'était passé dans un champ appartenant à monsieur Edange, cultivateur à Quilliampe. L'avion avait percuté le sol violemment effectuant une longue glissade, projetant des débris tout autour. Il y en avait sur la route et dans des champs voisins. L'aile droite reposait sur le talus, dépassant sur la route. La culture de blé qui poussait à cet endroit fut brûlée sur une grande surface. Une des hélices s'était vraisemblablement détachée en vol avant le crash car elle était enfoncée profondément dans le labour à plus de 250 mètres de l'avion. Peut être celle du moteur posant des problèmes.

 

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Site du crash de l'Hampden

 

Le Flying Officer pilote Whitecross avait atterri sans problème dans la campagne environnante. Après avoir dissimulé son parachute dans des fourrés, il resta caché le reste de la nuit, apercevant sans doute l'incendie de son bombardier. Il ne fut pas repris malgré les recherches importantes engagées pour le retrouver dans toute la région de Loudéac, région qu'il quitta rapidement. Après une errance d'une semaine ou il passera à Redon puis Josselin, il reçu de l'aide de quelques personnes à Blain et Ancenis avant de quitter la Bretagne recueilli par un réseau de résistance qui l'orientera vers Doué, Loudun, Poitiers, Ruffiec et La Chignolle où il passera le 4 mai 1941. Ensuite il fut dirigé vers le sud pour un passage de la ligne de démarcation, qu'il franchi entre Montenboeuf et La Rochefoucault (Charente) le 5 mai 1941 en vue de rejoindre l'Espagne. Quelques jours après, il fût arrêté car il ne pouvait présenter ses papiers, il fut conduit sous escorte de deux gendarmes vers le camp de Saint Hippolyte du Fort dans le Gard, d’où il s’échappera le 17 mai 1941. Ayant franchi la frontière espagnole en train le 25 mai 1941 via Nîmes et Perpignan en compagnie des capitaines Plant et Mac Partland, ils seront tous trois de nouveau arrêtés et emprisonnés une quinzaine de jours dans la région de Barcelone, puis seront libérés sur intervention de l’ambassadeur d'Angleterre. Ils rejoindront ensuite Gibraltar. Ils quitteront ce petit territoire Anglais situé à la pointe extrême sud de la péninsule Ibérique le 4 juillet pour rejoindre l'Angleterre par air où ils arriverons tous les trois le 12 juillet à Greenock (Ecosse). Après un passage aux services du renseignement, le Flying Officer Whitecross répondra aux questions de ses supérieurs après cet accident, il rejoindra ensuite une nouvelle unité vers le 10 juillet où on lui apprendra qu'il rentrera au Canada au mois de septembre suivant ce qui pour lui est évidemment une bonne nouvelle.

''Jim'' comme le surnommait ses amis était un des nombreux fils de M. et Mme Whitecross. Il résidait au 183 rue Ash à Winnipeg. Il était né le 3 mars 1917 dans cette même ville. Il fit ses études au collège Saint John. Par la suite il entra à l'université du Manitoba pour suivre des études en génie civil. Ses temps libres il les passait à faire de la moto, sa grande passion. Fin 1939 il sentait que le monde n'allait pas bien et il décida de rejoindre l'Angleterre pour rentrer dans la Royal Air Force. Ce qu'il fit en janvier 1939. Le mardi 15 juillet 1941 sur la base de Swinderby dans le Lincolnshire un bombardier n'est pas rentré de mission sur la Norvège. Il a envoyé un message de détresse. Un autre appareil de la même mission précisera qu'un équipage dérive en mer du Nord à bord d'un bateau de secours. On demanda un volontaire pour rechercher cet équipage en détresse et pour lui larguer des vivres avant de pouvoir récupérer ces hommes par voie nautique. Immédiatement le Flying Officer Whitecross, fraîchement muté dans cette unité, se porta volontaire. Il avait avec lui à bord de son Hampden immatriculé P4408 le Sergent Fisher Mo, le sergent Gray dfm, puis le sergent R.Taylor. Il décolla immédiatement pour rechercher ses camarades. Il les retrouva et accomplit sa mission. Sur la route du retour un de ses moteur posa de graves problèmes. Il se retrouvait dans une situation déjà connue malheureusement. Il contactera par radio sa base à 15 heures 30 indiquant ses inquiétudes. On ne les reverra plus jamais. C'était la 30ème mission de ce courageux aviateur.

Le Flying Officer Pilote Whitecross sera déclaré officiellement mort le 28 mai 1942. Son nom, ainsi que celui de ses 3 camarades, seront inscrits sur le monument des disparus de RUYNEMEDE à Londres. (Panneau N° 30).

Au Canada le 20 avril 1943, le Squadron N° 6 des cadets de l'Air, commandé par le Général Wolff prendra officiellement le nom de ''Jim Whitecross'' la mère du Flying Officer assista à cette cérémonie. Le Flying Officer Whitecross reçu à titre posthume la haute distinction Britannique DFC. Distinguished Flying Cross.

Le Warrant Officer le copilote était né le 24 septembre 1914. Il habitait 58 Mill Street à Penrith dans le Cumberland. Lors de son atterrissage il s'était cassé la jambe. Fait prisonnier il fut dirigé vers l'Hôpital de Loudéac où il ne séjournera pas longtemps car le 8 mai 1941 il arrivera au camp de prisonniers Stalag Luft 3 (camp de prisonniers pour aviateurs) de Dulag au Sud de Berlin. Le 22 mars 1942 il sera transféré en Poméranie Occidentale au Stalag Luft 1 près de Barth. Le 3 juin 1943 sera de nouveau transféré en Basse Silésie au Stalag Luft 3 de Sagan. Le 4 juin 1944 il sera à nouveau envoyé en Poméranie (aujourd'hui en Pologne) au Stalag luft 4 camp de Gross Tychow.

Le 15 juin 1944 il rejoindra le Stalag Luft 9 b-357, situé à proximité de Oerbke Fallingboster sur la route qui va de Hanovre à Hambourg. Il sera libéré de ce camp, où étaient détenus 17 000 aviateurs, par le 8ème Royal Hussard Irlandais le 16 avril 1945. Le 19 juin 1945 il sera de retour en Angleterre où il devra répondre à un questionnaire que remplirons tous les militaires Alliés libérés.

Les Sergents Ross Douglas Frédéric et O'Hare Joseph Francis tous deux âgés de 21 ans, morts dans la chute de l'avion reposent au cimetière de Loudéac.

 

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TÉMOIGNAGES

 

Monsieur Jan Lucien de Loudéac. Ce matin là, je me rendais à l'école à pied et je fus surpris de rencontrer autant d'allemands sur ma route. J'ignorais ce qu'il venait de se passer. Certains étaient à pied. D'autres passaient à cheval. Puis j'ai rencontré un camarade qui m'accompagna en direction de notre école. Il m'informa qu'un avion était tombé à Quilliampe dans la nuit. Mon père était parti de bonne heure ce matin la avec son attelage de chevaux et sa charrue accompagné d'un ouvrier agricole. En entrant dans son champ il fût surpris de voir des traces de pas récentes sur de la terre humide et qui ne correspondaient pas aux sabots que beaucoup de gens portaient à cette époque. Ayant par la suite appris par un voisin la chute de l'avion, il pensa tout de suite à un aviateur qui cherchait à fuir. Les traces conduisaient à une mare. Sans doute cet homme pensait échapper au flair des chiens Allemands en traversant cette pièce d'eau peu profonde. L'ouvrier apprenant par ce même voisin que l'occupant allait fouiller toutes les maisons du coin s'en alla rapidement à sa chambre pour y retirer un fusil de chasse qu'il avait conservé et fit en sorte de le dissimuler à l'extérieur de la maison. Il revint au travail par la suite. Un des aviateurs se cassa une jambe en sautant en parachute et demanda l'aide de monsieur et madame Fraboulet habitant le village proche du lieu où son avion était tombé. Cet homme souhaitait être arrêté car son état nécessitait des soins. Les Allemands le firent prisonnier en début de matinée. Avant la chute de l'avion une des hélices se détacha avec tout son arbre et vint se planter dans un labour, très loin entre le village de "Tierné" et "Quilliampe". Le champ appartenait à monsieur Coroler. Seul la moitié d'une pale dépassait au dessus du sol. A Saint Barnabé, il y avait un poste d'observation Allemand dans une tour en bois, poste occupé par une dizaine de soldats. Aucun incident ne fût signalé cette nuit là. C'est le poste de Guingamp qui donna l'alerte. Les soldats en poste à Saint Barnabé furent sanctionnés et furent envoyés en juin vers le front Russe. (Opération Barbarossa).

Monsieur Carrée Francis de Loudéac. Cette nuit là il y eut un grand bruit qui réveilla pas mal de monde dans la région. Un employé de la ferme de mes parents leur signala qu'il y avait un incendie au loin. On pensa au dépôt d'essence allemand installé au camp de la Secouette. L'employé pensait que c était ce dépôt qui flambait ou peut être un autre dépôt de munitions dans les parages. Je me rappelle aussi, le lendemain matin voir des dizaines d'allemands marchant déployés de front à travers les champs à la recherche des aviateurs. Ils trouvèrent des marques de pas dans un champ. Ils vinrent contrôler les chaussures et sabots de notre ouvrier ainsi qu'à plusieurs personnes autour de chez nous, pour voir si cela correspondait. Une hélice de l'avion fut découverte dans un champ. Les allemands ordonnèrent à un agriculteur voisin de venir la retirer du sol car elle y était bien enfoncée. Il lui fallut un attelage de trois chevaux pour y arriver. Le matin de la chute de l'avion, un des aviateurs arriva vers 6 heures du matin au village du "Tanouer". Il se présenta à un couple d'agriculteurs qui commençaient leur journée de travail. Ces derniers mirent de côté leur ouvrage pour venir préparer un petit déjeuner à cet homme. Il les remercia puis disparu à travers la campagne.

Monsieur Armand Gicquel de Loudéac. Au lieu dit ''La Barricade'', madame Nouet et Louis Legal son ouvrier étaient dans un champ entrain d'étendre du fumier. Soudain, ils aperçurent un homme qui venait dans leur direction. Arrivé face à eux il ouvrit sa veste et leur fit voir sa chemise ou ils purent lire ''Canada'', la conversation ne fut pas possible mais il expliqua qu'il voulait aller à Rennes. Ils lui désignèrent la direction où il pouvait rejoindre la route nationale. Il fit un geste de remerciement. Notre institutrice décida le matin même que nous irions voir l'avion. En arrivant sur les lieux, un gendarme qui gardait, nous fit mettre en file indienne et tranquillement nous sommes passés sur la route apercevant la carcasse et les corps des deux malheureux aviateurs. Soudain on nous fit arrêter car arrivaient deux cavaliers par le bas de la route. C'était deux allemands, un officier et son ordonnance. L'officier descendit de sa monture, confiant son cheval au soldat, il fit le tour de la carcasse encore fumante puis remonta en selle et disparu. On appris que c'était un général qui logeait au château du Le Louarn. Le lendemain eut lieu l'enterrement des deux victimes. Notre institutrice avait demandé à sa fille de s'y rendre. Arrivée à la porte du cimetière elle fut refoulée par les gardes allemands. Personne ne put y assister. Les tombes furent fleuries les jours suivants.

 

 

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Un monument en mémoire des deux aviateurs morts à "Quilliampe", il a été érigé tout de suite après la guerre.

 

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LOUDEAC COMMUNAL CEMETERY
 Photos Monsieur Podevin - Le Courrier Indépendant

 

Jean Michel Martin. Daniel Dahiot. Le 28 mars 2012.

Remerciements à Monsieur Jean François Podevin. A Michel Pieto. Aux témoins, Messieurs Jan Lucien, Carrée Francis, Gicquel Armand. A notre ami Anglais Jonathan Ives pour son aide dans nos recherches en Angleterre.

Merci également à Monsieur Yann Lagadec.

Biographie : Manuel technique du Hampden

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