Le 5 mai 1941

Henanbihen

"La Ville Hulin"

He 111 H-5 - (WNr. 3917)

Codé 1G+?

Hénanbihen. Côtes d’Armor. Chute d’un avion allemand.

Témoignages de Monsieur Corbel Edouard. Pendant la seconde guerre mondiale mes parents exploitaient la ferme de "La Ville Josse" près de la route qui va de Hénanbihen à Matignon. Un avion allemand s’est écrasé près de chez nous en faisant grand bruit. Je ne peut dire ni le jour, ni l’année mais ce que je sais c’est que c’était en été. C’était en début d’après midi vers 14 heures -14 heures 30. Nous étions dehors quand nous avons entendu cet avion qui venait de la direction de Matignon il était en feu. Il a survolé la ferme puis à décrit une courbe en passant au dessus du bourg. Il perdait de l’altitude et en passant au dessus du lieu dit "Les Landes" il largua ses bombes, il s’en est fallût de peu quelles ne touchent la ferme proche, nous avons entendu les explosions puis le pilote a dirigé son appareil vers le grand champ en pente près de chez nous. Nous avons vu l’aviateur s’éjecter et son parachute s’ouvrir. L’avion après sa chute près du chemin menant à la "Ville Hulin" à continué à brûler. Il était complètement disloqué et des morceaux avaient volé vers le bas du champ. La structure s’était cassée en deux parties. Le vent a poussé le parachute vers nos peupliers et nous avons entendu cet homme se plaindre de douleurs après son arrivée au sol. Nous sommes intervenus aidés par des voisins. Nous l’avons dirigé vers chez nous. Il ne pouvait plus marcher. Une de ses jambes visiblement était fracturée. Il avait de petites blessures sans gravité un peu partout. En le soignant provisoirement, mon père en profita pour lui demander d’intervenir dans la libération de son frère prisonnier en Allemagne. Il expliqua que nous en avions bien besoin pour les travaux de la terre. Le pilote répondit qu’il ferait le nécessaire. Très rapidement les allemands sont venus le récupérer chez nous. Les jours suivants ils sont venus en nombre débarrasser le terrain de tous ces débris métalliques, ne laissant rien sur place. Mon oncle n’est rentré d’Allemagne qu’en 1945. Rien n’avait été fait pour sa libération. Le parachute resta longtemps accroché dans un peuplier.

 

Merci à Monsieur Corbel pour son témoignage. Merci également à Monsieur Chantoizel Joseph pour son témoignage complémentaire sur ce dossier.

Jean Michel Martin ABSA 39-45. Le 1er Septembre 2010.

Jean-Claude Cloarec - 30 avril 2015