GERALD GEOFFREY RACINE

 

 

Il saute en parachute et atterri à trois kilomètres au nord du bourg de Plouézoc'h, mais sur la commune de Plougasnou, dans une garenne située entre les fermes de Trésenvi et Kerlavarec. Personne dans le voisinage ne semble avoir remarqué cette arrivée impromptue. Sonné à l'atterrissage, Racine reste KO un moment, puis péniblement, il se débarrasse de son parachute et de ses équipements de vol et se réfugie contre un talus sous la lande. La nuit est maintenant tombée, il échappe peut-être ainsi aux recherches lancées par les Allemands qui ne s'étendent pas à ce secteur.

Le lendemain 1er avril, après une nuit humide et dans la fraîcheur de l'aube naissante, il commence à observer, avec beaucoup de prudence, les alentours. Vers 8 h (heure locale), après avoir, malgré ses muscles engourdis, enterré sommairement son parachute, son dinghy et planqué ses insignes, il se dirige en boitillant vers la ferme de Trésenvi, distante d'environ trois cents mètres. Arrivé à proxinité, il en surveille les allées et venues. Cette ferme est exploitée par François- Marie Jégaden. (...) Puis dans la matinée du samedi 15 avril, Yves Baron, vétérinaire, vient chercher et convoyer notre canadien vers Guimaëc. Par une nuit sans lune, celle du 15 au 16 avril, la M.G.B. 502 toujours commandée par le Lm Cder Petcr Williams et la M.G.B. 718 commandée par le Lnt Cder R. Seddon effectuent l'opération "Scraf " à Beg-an-Fry, pour débarquer les membres d'une mission du SOE. Six agents sont réceptionnés, vingt du même service l'embarqueront ainsi qu'un certain nombre d'aviateurs, dont G. Racine, qui rejoint ainsi son unité après quinze nuits passées en France occupée. (Livre Plougasnou, Le Gros).