Gautier Henri

 

 

Henri-Marie Gautier est né en 1913 à Dinan, dans les Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor).

Dès son adolescence, il s'intéresse à l'aviation en se promenant à l'aérodrome de Trélivan où il côtoie notamment un jeune garçon de Jugon-les-Lacs, Maurice Halna du Fretay, futur célèbre aviateur et futur Compagnon de la Libération.

Henri Gautier s'engage dans l'armée de l'Air le 30 septembre 1935, en qualité d'élève mitrailleur à la 34ème Escadre de bombardement du Bourget, pour rejoindre ensuite la 23ème Escadre située à Toulouse.

Par la suite, il suit les cours de mitrailleur-navigateur sur la base aérienne de Cazaux où il obtient son brevet de spécialisation en juillet 1937.

Nommé sergent la même année, il est affecté à la 2ème escadrille du Groupe de bombardement I/23 basé à Toulouse-Francazal. Le groupe est équipé de Bloch 200 qui sont remplacés en 1938 par des Bloch 210.

Puis, arrive le mois de septembre 1939 et la guerre qui éclate.

Le 25 mai 1940, le sergent-chef Gautier est grièvement blessé lors du décollage de son avion pour une mission de guerre. Il est le seul rescapé de l'équipage. Après son hospitalisation, il est placé en congé d'armistice.

De retour au pays, c'est naturellement qu'il s'investit dans des actions de résistance à l'occupant. Elles lui vaudront de se voir attribuer la Croix du combattant volontaire de la résistance.

En août 1944, il réintègre l'armée de l'Air en tant qu'adjudant, puis adjudant-chef, au Détachement n° 2 de Dinan - Dinard.

Le 8 août 1945, il part au Maroc, à Marrakech, pour un stage de spécialisation de navigateur.

Le 21 juillet 1946, il est affecté en Afrique occidentale française, à Bamako, à l'Escadrille d'outre-mer E.O.M. 82 où il est nommé sous-lieutenant le 1er avril 1948.

Il rejoint ensuite Alger, le 22 juillet 1949, pour servir au Groupe de transport I/62.

Lieutenant depuis avril 1950, il rentre en métropole en mai 1952, pour une affectation au Groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM) implanté sur la base aérienne de Villacoublay. Ce sera pour lui l'occasion de transporter les plus hautes autorités de l'Etat, dont le Président de la République, René Coty.

Le 1er janvier 1954, il part pour l'Indochine, affecté au Groupe de transport " Béarn ". Au plus fort de cette guerre, il participe à la bataille de Diên Biên Phu en effectuant dans des conditions particulièrement périlleuses 40 missions de parachutage de jour et 12 missions de nuit.

Avec 81 missions de guerre en 219 heures de vol, le capitaine Gautier termine son tour d'opération en Extrême Orient pour retrouver le GLAM de Villacoublay en février 1955.

De juin 1956 à juin 1960, il se trouve au Sénégal sur la base de Dakar-Ouakam, en qualité d'officier adjoint au commandant de base.

Mis en congé du personnel navigant le 17 juin 1960, il termine sa carrière militaire avec un total de 5673 heures de vol, dont 695 de nuit.

Revenu à la vie civile, Henri Gautier reste néanmoins dans le milieu aéronautique puisqu'il devient chef d'escale à la compagnie " Air Maroc " de 1961 à 1967.

En dehors de ses activités professionnelles, Henri Gautier s'implique activement, comme toujours avec " l'esprit d'équipage " qui l'anime, dans de nombreuses associations de Sucy-en-Brie où il réside, dont la Société d'entraide de la Légion d'Honneur (il en fut président du comité pendant 22 ans) et l'Union nationale des combattants (qu'il présidera durant 25 ans).

Officier de la Légion d'Honneur, le capitaine Henri Gautier est également titulaire de la Médaille militaire, la Croix de guerre TOE (avec citations), la Croix du combattant volontaire de la résistance, ainsi que de nombreuses autres décorations françaises et étrangères.

Henri Gautier est décédé le 11 octobre 2005. Ses obsèques ont été célébrées le 17 octobre, à l'église de Jugon-les-Lacs.

 

Avec l'aimable autorisation de publication pour l'ABSA 39-45 - Biographie copyright Yves Donjon

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