Mion Adrien
Adrien Mion est né le 15 avril 1896, à
Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord).
Son père est fonctionnaire à la
Préfecture. La famille Mion réside place
Saint-Michel à Saint-Brieuc. Comme son frère
Raphael, il est élève au lycée et
à l'Ecole Baratoux, et ils suivent tous les deux les
cours de mécanique de Paul Bonjour.
Adrien épouse Marie-Alexandrine Quignio,
originaire de Plouagat. De cette union naissent deux
garçons: Adrien et Charles.
Le 2 août 1914, Adrien, qui vient de passer son
brevet de pilote militaire, est affecté à
l'Escadrille de Reconnaissance C 27, sur avions Caudron.
Adrien est un pilote qui se fait très
rapidement remarquer par ses qualités d'adresse et de
décisions remarquables. Il remplit au sein de la C
27, de très nombreuses missions photographiques.
En août et septembre 1917, il effectue plusieurs
missions de reconnaissance à l'arrière des
lignes ennemies.
Le 5 septembre 1917, il exécute à basse
altitude une mission photographique qui fournit au
commandement des renseignements de la plus haute
importance.
Le 19 décembre 1925, avec le colonel Antoinat,
le sergent Assolant, le sergent Lefèvre et le
sergent-major mécanicien Bosson, il s'envole de Paris
pour effectuer le raid Paris-Hanoï, aux commandes d'un
bi-moteur le " Georges Guynemer ". Passant par Rome,
Athènes et Tripoli où ce raid prend fin.
C'est en septembre 1933, et sur les conseils d'Adrien
Mion, que les célèbres pilotes Jean Assolant
et René Lefèvre se posent à la
Grève des Courses à Cesson (près de
Saint-Brieuc), avec un grand prototype le " Dyle et Bacalan
DB 70 ". Ils envisagent un vol de record sur distance en
direction de l'Extrême-Orient.
En septembre 1939, à la déclaration de
la guerre, Adrien Mion qui est maintenant capitaine et
toujours pilote est en affectation au camp d'Avord.
En mai 1940, il se trouve à Châteauroux,
à la formation d'une escadrille de bombardement,
quand la mort vient le frapper.
Le 24 mai 1940, sur le terrain de La Martinerie
à l'est de Châteauroux, des tirailleurs
sénégalais gardaient des abris. Il voulut
aller les encourager au moment où des bombes furent
lâchées. Il fut atteint mortellement.
Le capitaine Adrien Mion était
décoré de la Légion d'Honneur, de la
Médaille Militaire, de la Croix de Guerre avec 5
palmes et 3 étoiles. Il était également
titulaire de plusieurs médailles
commémoratives et fourragères.
La ville de Saint-Brieuc, en donnant son nom à
l'une de ses rues, rend ainsi hommage au capitaine Adrien
Mion " Mort pour la France " le 24 mai 1940.
Adrien Mion repose au cimetière de
Sainte-Anne-d'Auray (Morbihan).
Légion d'Honneur
Croix de Guerre 39-45 avec 5 palmes et 3
étoiles
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