TERRAIN D'AVIATION A.28 PONTORSON

LIEU D'IMPLANTATION, BOUCEY (MANCHE)

Avant-propos

 

 

A l'association Bretonne du Souvenir Aérien nos recherches sur les avions américains tombés en Ille et Vilaine et en Côtes d'Armor en 1944 nous ont conduites à nous intéresser aux aérodromes provisoires que la 9ème AIR FORCE construisait pour ses missions. Nous avons porté notre attention sur A.28 PONTORSON construit en août 1944 sur le territoire de la commune de Boucey Manche. Certes en Normandie, mais proche du sol Breton. Nos investigations nous ont permis d'écrire ce qui suit.

 

 

ALG A.28 PONTORSON. Aérodrome Américain de BOUCEY (Manche). Du 15 août au 26 septembre 1944.

 

Advance landing grounds of ninth US Army Air Force. (Terrain d'aviation avancé de la 9ème force aérienne Américaine).

 

Mardi 6 juin 1944. Suite à quatre ans d'occupation allemande la côte Normande au nord de Carentan Bayeux Caen est sous le feu d'une effroyable bataille. Des milliers de navires arrivent depuis 6 heures le matin sur les plages, débarquant d'hommes et matériels sous un feu incessant de l'ennemi. Ce dernier se défend avec acharnement. Passé la surprise, il s'organise et ne veut pas céder. La Normandie va subir de durs combats où vont entrer en action tous ces hommes venus de par le monde pour rompre ce joug nazi qui oppresse l'Europe depuis quatre ans. Malheureusement la population locale va subir le martyr et la destruction, les soldats alliés également vont payer un très lourd tribu.

Tout a été prévu depuis de longues dates en Angleterre. Les états major alliés ont établis des plans audacieux. Cette opération a été appelée OVERLORD, plan d'invasion très élaboré ou rien n'a été laissé au hasard. Le régiment qui nous intéresse, va se distinguer particulièrement dès les premiers moments de cette offensive, en établissant la première piste d'atterrissage pour les avions gros porteurs sanitaires destinés à l'évacuation des premiers blessés. Le 6 juin à 10 heures du matin, un détachement de 50 hommes du 819ème bataillon du 9ème Bataillon du Génie de l'Air, commandé par le Colonel Max Crory prend pied sur la plage d'Utah Beach. Plage située à l'ouest du plan d'invasion. A cette heure, cette plage est sous le feu intense des Allemands. Les nids de mitrailleuses ne sont pas encore neutralisés. Le groupe tout entier se terre dans les dunes et reste cloué au sol depuis un long moment. Soudain au milieu de cette matinée une accalmie. Les tirs ennemis deviennent plus rares. L'ordre est donné de faire mouvement, les soldats s'affairent à récupérer leurs matériels lourds et rejoignent l'emplacement qui leur a été désigné avant leur départ. Immédiatement le travail commence. A 18 heure 30, les bulldozers, les scrapers et engins lourds construisent la piste du premier terrain d'aviation que l'on nommera l'ELS, Pouppeville ou piste d'atterrissage d'urgence longue de 660 mètres où l'on verra à 21 heures 30 atterrir le tout premier avion. C'est une prouesse. A cette heure, l'on entend toujours les tirs sporadiques de l'ennemi qui recule lentement. Le 819ème Bataillon du Génie de l'Air US recevra à ce titre l'attribution exceptionnelle de la Presidential Unit Citation (Est décernée aux unités des Forces armées des États-Unis et de ses alliés, pour héroïsme), rendant honneur a ces valeureux soldats.

 

Dès le lendemain 7 juin le 819ème Bataillon du Génie de l'Air US, organise la construction de l'aérodrome A.6 Beuzeville, situé prés de Sainte-Mère-Église. Le travail a été intense ces dernières heures. Beaucoup de mouvements de véhicules ont eut lieu dans la nuit. Dix jours suffiront pour la construction de cette piste de 1100 mètres qui sera vraiment opérationnelle le 2 juillet. Les aérodromes évoluent au rythme de l'avancée des combats. Ils sont au plus près des zones de batailles, ce qui n'est pas sans risques. Avant cela, déjà, un détachement de quelques hommes est parti en reconnaissance pour étudier le futur terrain de Creteville, qui sera nommé A.14. Sur ce terrain sera construit une piste de 1100 mètres. Creteville sera opérationnel le 14 juillet.

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Photos US Army

Fin juillet les ingénieurs du Génie de l'Air se rendent à Boucey dans le sud du département de la Manche près de Pontorson. Ils ne sont qu'une petite équipe, chargée d'envisager la construction d'un cinquième aérodrome, qui sera sur cette commune. L'avancée alliée se faisant, il devient urgent que la force aérienne américaine dispose d'un terrain d'aviation en vue de la libération de tout l'ouest de la France, mais aussi de l'avancée vers l'est (un autre terrain sera établi, à Saint-James, A.29). Tandis que les autres terrains utilisés en Bretagne par la Luftwaffe seront investis par la 9ème Air Force. Rennes, A.27. Gaël A.11. Vannes A.33.

A Boucey, la population s'interroge de la présence de ce détachement sur son territoire. Elle n'ignore pas bien sûr la difficile libération de la région d'Avranches ces temps derniers. L'officier commandant ce groupe informe les riverains du lieu dit "La Plaine" du projet d'implantation provisoire d'un aérodrome. C'est une surprise pour tout le monde. Très vite un régiment arrive pour aider les agriculteurs à rentrer rapidement les récoltes. Et le 7 août la surprise est encore plus grande quand les habitants de Boucey découvrent l'armada d'engins inconnus qui bouleversent rapidement leurs paysages. Toute proche la ville de Pontorson vient d'être libérée. Les libérateurs sont obligés de contenir les visiteurs qui découvrent ces travaux de grande envergure. En ce 7 août une partie de l'armée du Général Georges Patton est aux portes du Mans l'autre tend à l'ouest. Quatre bulldozers sont à l'œuvre, poussant la terre devant eux. Les soldats qui les pilotent se relaient toutes les deux heures car ce travail poussiéreux est harassant. Très vite la piste se profile. La terre arable est déposée assez loin sur les côtés pour pouvoir par la suite être remise en place. Deux cent hommes s'activent à cette tâche difficile. La logistique s'installe petit à petit. L'intendance sous les ordres de l'officier Malcolm Finley est vite opérationnelle, bien rôdée à sa tâche et ayant déjà servi sur les aérodromes précédemment installés en Normandie. Les travaux avancent très vite. La sous couche du terrain apparaît. Des engins scrapers sont chargés du nivellement. Très vite des équipes spécialisées vont entreprendre la pose d'un revêtement inconnu, inventé par un Canadien nommé Hessian et qui va appeler cette couche bitumée, l'Hessian Mat. Appelé aussi PBS pour prefabricated bituminous surfacinc. Ces plaques en rouleau mesurent 61 mètres sur une largeur de 2 mètres. Les soldats du Génie les superposent par endroit pour bien solidifier la piste. Elles sont soudées entre elles par un solvant. Au fur et à mesure de cette pose, un camion GMC dans lequel sont entreposés des fûts de solvants avance et délivre la dose nécessaire au raccord de deux plaques. Travail rapide car un engin spécial a été conçu pour ce travail. Derrière des engins aux multiples roues jumelées aplanissent la piste. Très vite derrière on pose les rouleaux de treillages en acier à mailles carrées appelé SMT (Square Mesh Track).

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Photo, pièces collection particulière

 

 

Sur le côté de la piste ce grillage est fixé par de gros pieux en acier de deux longueur, les uns de 90 centimètres, les autres de 50 centimètres. Les plaques entre elles sont reliées par des clips en acier que les soldats du Génie posent au marteau.

Photos collection Footnote

 

Photo collection Footnote

 

 

La piste de l'aérodrome de Boucey était une des plus longues des 30 réalisées par l'Armée Américaine en Normandie en 1944. Elle avait une longueur de 1525 mètres pour une largueur de 40 mètres. Sachant qu'une bande de roulement en herbe de chaque côté de la piste faisait 80 mètres. Donc la zone d'atterrissage faisait au total 200 mètres de large. A chaque extrémité de piste, un grand terre plein grillagé lui aussi servait au regroupement des avions avant le décollage. Cette piste était orientée ouest-est. A l'ouest "Le Tertre Burel" et à son extrémité Est les abords de la ferme de la "Fougerais". Au nord de cette piste principale avait été réalisée une piste de service pour y stationner les véhicules incendie ainsi que le stationnement des ambulances et les véhicules annexes des personnels médicaux. La maintenance aviation y avait place avec groupes électrogènes. Aux extrémités étaient positionnés les énormes projecteurs adjoints de leurs propres générateurs. Cette piste avait toujours un accès libre de circulation pour tous les véhicules. Au nord prés de la voie ferrée furent organisés deux dépôts d'essence. Au nord du village de la "Hacherie". Au lieu dit la "Grande fontaine", deux grandes cuves préfabriqués furent installées pour y contenir le carburant avion, plus proche de Pontorson mais toujours près de la voie ferrée un dépôt, où s'entassait une montagne de jerrican. Près du village de la "Hacherie", un témoin raconte avoir vu une prison de barbelés où séjourna un moment un soldat américain. Ce n'était pas spécifique à l'A.28, on retrouve ces geôles sur tous les terrains. Entre la piste précitée et le chemin de fer étaient installée des batteries de DCA (Défense contre aviation) placées dans des encuvements creusés dans le sol et pouvant atteindre un mètre. Une ceinture de DCA était également installée dans la bordure sud proche de la piste du parking avion. Un témoin raconte ce bruit terrible de ces batteries antiaériennes se déchaînant quand des avions allemands s'approchaient. La population proche, on peut facilement le comprendre, craignait ces attaques. De vraies menaces pour leurs vies. Heureusement il n'en fut rien.

 

Batterie de DCA

 

 

Projecteur d'aérodrome de marque GENERAL ELECTRIQUE

 

La piste principale terminée, les soldats du Génie renforcèrent les deux zones d'attente des avions appelées hard-stand à chaque extrémité. Ensuite et rapidement les travaux de construction de deux pistes parking avec emplacement pour chaque avion furent créées au sud. L'espace entre chaque parking avion était de 15 mètres. Le parking était également recouvert de treillage acier et disposait de deux plots fixés dans le sol avec un chaînage qui servait au maintien de l'avion lorsqu'il n'était pas utilisé et quand les mécaniciens faisaient les essais moteur. L'encrage sur l'avion était fixé sous chaque aile. Chaque matin, très tôt, les moteurs tournaient, pour voir si tout était normal à bord. Un témoin nous rapporte ce bruit intense de toutes ces mécaniques fonctionnant ensembles suivies ensuite de ces décollages pour une première mission. Les deux pistes sud étaient parallèles à la piste principale. La plus au sud avec une desserte approchait le cantonnement de la troupe. De nos jours une brèche d'une vingtaine de mètres dans le talus d'un champ demeure le seul vestige visible de tout cet ensemble.

Le cantonnement était installé au nord ouest du village du "Flechet". Il était important et regroupait un grand village de toile. Un réfectoire et une cuisine y étaient joints. Il comportait aussi un groupe directeur des vols, qui assurait la sécurité de tout l'A.28. A 200 mètres de ce camp existait aussi un dépôt d'essence en jerricans de dimension moyenne. Toujours près du "Flechet" au lieu dit "l'Epine Chesnel" un dépôt de bombes était installé dans un champ clos de talus et plantés de grands arbres. Ces bombes de 250 kilos étaient disposées à même le sol sur une hauteur de 1 mètre. Ce dépôt était approvisionné en permanence. Un témoin raconte les colonnes de camions GMC sur la route d'Antrain, souvent en double file, affluant vers l'aérodrome apportant tout ce dont avait besoin l'ensemble. Au carrefour de la route d'Antrain et de la route qui va au village du "Flechet" sur la gauche, dans un champ était installé le dispensaire médical d'aviation. Des médecins dont un chirurgien, aidés d'infirmières étaient en attente pour les soins à dispenser si besoin. Ce chirurgien américain fut appelé à soigner quelques personnes de Boucey. Il faut noter également au nord du village du "Flechet" ce petit poste de MP. Soldats affectés à la police militaire (Military Police) prévus pour le maintien de l'ordre dans la troupe US. Le Poste de commandement était installé au "Clos Houet" à l'ouest de la piste de desserte nord. Les officiers de L'USAAF logeaient en ville mais en permanence assuraient à tour de rôle leur travail au PC.

La jeep Jaune est une authentique FOLLOW ME (Suis Moi). Collection MD.

Le dimanche 13 août 1944 la population de Boucey et des environs fut invitée à visiter l'aérodrome avant sa mise en service. Il y avait foule. Le contact avec les militaires Américains fut excellent et perdure toujours dans la mémoire des témoins. On notait parmi eux des gens de couleur. Les jours précédents, certains d'entre eux pilotaient les lourds engins de terrassement .La population fut très surprise d'entendre certains soldats américains parler français, ayant même parfois l'accent de nos terroir. Ils venaient de Louisiane, terre des Cajuns,, ayant eus pour ancêtres, de lointains parents émigrés venants de Vendée, Normandie et de Bretagne… au 18ème siècle. Ou victimes de ce que l'on appelle Le grand dérangement organisé par les Canadiens les chassant d'Acadie à la même époque. La langue française était restée ancrée au sein de ces descendants d'émigrés qui ne voulaient pas perdre leurs racines familiales. Ils étaient très fiers de participer à la LIBÉRATION de la France. Des liens d'amitié se créèrent avec des familles Normandes. On apprend que de nos jours les descendants actuels n'ont pas repris le flambeau et ne parlent presque plus notre langue.

 

Le 15 août 1944 fut un grand jour. En effet, tout d'abord la météo était très clémente, mais aussi en milieu de journée le ciel de Boucey vit arriver les premiers avions. Un témoin raconte... Nous avons été attirés par le bruit de tous ces avions, ils brillaient dans le ciel bleu, nous savions que tout ça servait à la libération de notre pays. Nous en étions très heureux. Ce que nous craignions le plus c'était parfois les approchent des avions allemands prêts à nous bombarder mais la DCA (défense contre Aviation) Américaine était particulièrement efficace. Il ne nous est rien arrivé. Toute cette armada bien bruyante se posa sans encombre sur la piste A.28.

Colonel Cécil. L.Wells

Ce groupe de combat était le 358th Fighter Group, de la 9ème US AIR FORCE, il était commandé par le Colonel Cécil. L.Wells.

Il était composé de trois squadrons (escadrilles) les 365th Fighter Squadron ; le 366th Fighter Squadron et le 367th Fighter Squadron, qui avait hélas perdu un jeune pilote de 20 ans la veille même au cours d'une mission près de Rânes dans l'Orne, le Lieutenant Guiamalva. Tous ces aviateurs sont déjà des pilotes chevronnés malgré leur jeune âge. Ils sont arrivés venant de Creteville (A.14) dans le nord du département de la Manche. Ils ont participé activement aux batailles de Saint-Lô et d'Avranches. Leurs missions, qui vont demeurer les mêmes au départ de Boucey ont été les attaques de blindés, de convois allemands et tout ce qui anéantira l'occupant.

 

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P-47, serial 42-28439 du 366th Fighter Squadron , 358th Fighter Group, "les orange tails".

 

En ce 15 août 1944, on compte sur l'aérodrome de Boucey une centaine d'avions. Tous des Republic P-47 Thunderbolt. Cet avion est le fruit de l'imagination de son concepteur Alexander Kartveli qui lors de l'élaboration du projet en 1941 a eut un COUP DE FOUDRE pour son invention, coup de foudre se traduisant par THUNDERBOLT. Donc s'en était joué de ce P-47 Thunderbolt que l'on assembla principalement dans l'usine du constructeur Américain Republic Aviation à Farmingdale, près de Long Island puis en seconde usine à Evansville dans l'Indiana. Cet avion de combat pesait 7 tonnes et il fallut adapter un moteur très puissant. Le moteur Pratt & Whitney fut choisi. Moteur en double étoile de 18 cylindres de 2535 chevaux qui propulsait l'avion à 500 kilomètres heure au décollage.Une force très appréciée des pilotes et en vol donnait beaucoup de ressources lors des attaques et des combats. Sa forme générale très caractéristique l'avait fait surnommer le tonneau volant ou encore la cruche (The Jug) par ses servants. Ce même jour arrivèrent aussi toute la maintenance aéronautique nécessaire au suivi de tous ces aéronefs. Les pilotes seront logés dans des hôtels de Pontorson tout proche. Un service de Jeep avec chauffeurs assurait leurs déplacements sur la base. La moitié de ces avions était opérationnelle en permanence, prête à intervenir très rapidement. Les services aux parkings étaient aussi très rapides. L'essence avion était délivrée par camion citerne GMC avec remorque. Pour l'approvisionnement en munitions, tout se faisait aussi très vite. Un train de 5 à 6 petits chariots sur roues à pneus portant 5 à 6 bombes partait du dépôt de munitions passait près du village de toiles et rejoignait les parkings, passant sous chaque aile. Il fallait environ dix secondes pour placer chaque bombe, qui n'était armée qu'au dernier moment. Un artificier vissait une fusée d'ogive rendant ainsi la bombe opérationnelle. D'autres artificiers bien entraînés armaient les tiroirs de munitions pour les 8 mitrailleuses d'ailes en calibre 50 (12,7 mm). Ces munitions étaient acheminées par camions qui se rendaient directement aux abords des parkings, elles n'étaient pas stockées sur place. Dès le 16 août les missions commencèrent au rythme de trois par jours, très éprouvantes pour les pilotes. Dans les archives on retrouve deux incidents lors de la présence de l'A.28 sur Boucey, le premier le 22 août 44, le Lieutenant Johnson Alvind s'est écrasé sur la piste au retour d'une mission endommageant son avion mais n'étant pas blessé lui-même.

 

Photos de l'auteur

 

 

Photos du moteur d'un P-47. Collection Jean-Michel Martin

 

 

 

L'ALG A.28 Pontorson fut opérationnel du 15 août au 11 septembre 44 jour ou le 358ème FG s'envola vers Villacoublay (Yvelines), au sud-ouest de Paris.

Le "Big Dick" du 61st Group Troop Carrier, 59th Troop Carrier Squadron

Photos collection GC et NICOLAS

Du 11 au 26 septembre quelques gros porteurs C-47 Skytrain se posèrent à Boucey brièvement pour récupérer des soldats américains blessés et les amener vers des hôpitaux anglais. Un témoin se souvient d'avoir vu un Dakota en phase d'atterrissage sur l'aérodrome. 

Le 819ème Bataillon du Génie quitta Boucey le 14 septembre pour aller construire une piste d'atterrissage à Vitry-le-François dans la Marne, appelé A.67. Le 26 septembre 1944, le terrain tout entier fût rendu à ses propriétaires. Les américains leur laissant le soin de remettre en place la terre arable en ayant récupéré tout ce qui s'y trouvait préalablement. Les plaques bitumées longues de 61 mètres furent découpées. Les treillages en fer à mailles carrées furent découpées et distribuées pour en faire des clôtures, des barrières ou comme fer pour armer le béton et bien d'autre usage. Il est très facile de voir de nos jours ces éléments dans toute la campagne Normande, en parfait état de conservation. Aujourd'hui rien ne subsiste de cet aérodrome américain, seul le souvenir bien vif de nos témoins Messieurs Lelandais et Martel qui ont bien voulut éclairer notre recherche dans ce travail de Mémoire. Nous les remercions bien sincèrement. Merci également à Monsieur Pierre Touquette, Maire de Boucey ainsi que Monsieur Gilbert Gabriel ancien Maire. Merci également a Monsieur Lelandais fils pour son aide.

 

Le 13 juillet 1999 l'officier d'intendance le Major Malcom Finley est venu à Boucey retrouver des amis rencontrés lors de sa présence en 1944. Il inaugura la stèle du souvenir érigée au "Tertre Burel".

 

Ce même lieu verra revenir le 8 juillet 2001 une vingtaine d'anciens pilotes qui déposeront une gerbe du souvenir au pied du monument. Pour terminer ce récit le souvenir des excellentes relations établies entre la population et les soldats américains qui de temps en temps échangeaient une bonne bouteille de goutte contre de l'essence, n'hésitant pas offrir à tous toutes ces friandises et diverses choses qu'ils apportaient avec eux. L'armée de l'Oncle Sam avait tout prévu.

 

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Photos Gérard Bazin

 

Perspective de la piste de nos jours, photo de Gérard Bourel

 

 

Jean-Michel Martin et Gérard Bourel, Association Bretonne du Souvenir aérien. Le 31 août 2009.

Avec mes remerciements à Pierre Philippine, Daniel M et Philippe Dufrasne.

DIMANCHE 8 MAI 2011

Inauguration de la plaque commémorative pour le 358th Fighter Group

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Photos Gérard Bourel & Jean Michel Martin